Réunie en congrès annuel en Haute-Loire le 4 décembre 2011, la FTTE tient
à réaffirmer son soutien à coopéquita dans la répression qu’elle subit de
la part de l’administration. Contrôlée en juillet 2011 par la répression
des fraudes lors de son ouverture hebdomadaire au local de la CNT de
Bordeaux, la coopérative se voit reproché le non respect des « règles
sanitaires » d’abattage et de distribution édictées par les instances
administratives nationales et européennes.

Deux adhérents de la CNT Dordogne se voient aujourd’hui menacés de
poursuites judiciaires.
La FTTE développe, depuis sa création, une critique de fond du concept
industriel de la traçabilité et des normes qui l’accompagnent.

Notre fédération conteste non seulement la validité et l’efficacité de ce
concept pour assurer la qualité de l’alimentation proposée aux
consommateurs(voir le dernier épisode E-coli du « concombre bio
Espagnol ») mais aussi la logique destructrice qu’il représente pour
l’agriculture non industrielle que nous défendons.

Ce concept de traçabilité ne sert en fait qu’à protéger l’industrie
agro-alimentaire elle-même(grippe aviaire, vache folle etc...).

A la traçabilité, nous opposons, pour assurer la qualité gustative et
sanitaire de nos produits, la transparence et le contact direct avec le
consommateur, c’est à dire des circuits courts de distribution.

A la « responsabilisation » par la menace judiciaire, nous opposons la
responsabilité éthique que doit avoir tout producteur vis à vis des
consommateurs.

A l’obligation de moyens pensés pour l’industrie agro-alimentaire nous
opposons l’obligation de résultat dictée par la responsabilité humaine que
nous défendons(auto-contrôle).

A la confiance aveugle à un soit disant Etat protecteur du citoyen, nous
opposons la conscience individuelle et collective de ce que doit être la
production de biens dans une société juste et égalitaire.